Parfois, quand l'herbe à tondre est trop haute pour être laissée sur place, j'en fait un tas. Comme une sorte de pourrissoir naturel qui, à l'abri d'un toit de chaume constitué par le dernier ramassage, chauffe et se décompose tranquillement au fils des saison. Cela fournit, au bout d'un an ou deux, une sorte de pâte noire très nutritive destinée à amender la terre du potager.

Du foin tiède qui a intéressé une reine frelon. C'est la première fois. Ses allées et venues ont vite attiré notre attention alors que nous étions en train de planter les pommes de terre non loin de là. Repérage du trou, utilisation d'une bombe insecticide et attente.

Au bout de deux jours, constatant l'absence de toute activité, j'ai enlevé la couche superficielle d'herbe et découvert le nid. Selon le célèbre "La Hulotte" (semestriel auquel Mme Mirovinben est abonnée et dons nous possédons la collection complète) dans son numéro 92 "spécial frelons", nous sommes face à la première strate du nid qui, si nous n'étions pas intervenu, aurait eu à terme 12 étages d'alvéoles.

Les larves de la première génération

Au moment où je rédige ce billet, les larves sont doublement "out" (mortes et enlevées) sans avoir eu le temps de faire leur cocon. Et le tout jeune nid va rejoindre dans une vitrine d'autres curiosités du jardin.

Nous avons joué aux démineurs sans aucun état d'âme car, autant nous aimons les abeilles et les accueillons volontier dans un jardin non chimiquement traîté, autant nous détestons frelons et guêpes.