Comme une épine que j'ai pu enfin extraire
Imaginons un binôme.
Des "presque jumeaux"
que trente années séparent.
Tous deux têtes de mule,
maxi égocentriques,
exigeants avec eux-mêmes,
exigeants avec les autres.
Moqueurs au risque de blesser,
pudiques à ne jamais dire
"je t'aime" ou "je suis fier de toi".
Imaginons chez eux une santé solide,
une totale indépendance de vie,
des chemins qui s'écartent,
des liens très/trop distendus.
Imaginons une non-relation.
De peur d'être embarrassé par l'autre,
de peur d'être blessé par l'autre.
Quand, soudain,
pour le plus vieux des deux,
un malaise sur la voie public,
la pose d'un stimulateur cardiaque,
une activité maintenant douloureuse,
une grande fragilité si neuve.
Le choc.
Appel à l'aide, explications,
remise à plat de cette relation,
phrases dites calmement
mots vrais et parfois durs.
Au bout du compte
des retrouvailles
détendues et apaisées
ce week-end.
Je me sens léger ce matin :
j'ai renoué avec mon père.
1. par Franck, le mardi 25 mai 2010 à 09h17 commentaire
Une jolie pierre blanche dans ton jardin !
2. par Anthom, le mardi 25 mai 2010 à 09h27 commentaire
Oh! Comme je comprends! Profite de ce cadeau inespéré!
3. par Cunégonde, le mardi 25 mai 2010 à 10h56 commentaire
J'aime comme tu dis les choses.
Si l'épine n'est place, il y a de la place pour autre chose.
4. par Louisianne, le mardi 25 mai 2010 à 13h05 commentaire
Que c'est joliment dit ! Profitez en effet, la vie est courte !
5. par Lomalarch, le mardi 25 mai 2010 à 14h06 commentaire
Que voilà une jolie nouvelle joliment dite