Ravaudage, ce mot d'un autre âge. Ce mot positif qui fleure bon l'anti-gaspillage.
Mes grand-mères et ma mère donnaient une deuxième vie aux paires de chaussettes, ravaudaient les torchons et ne se résolvaient à jeter que quand fils de trame ou fils de chaine trop épuisés ne pouvaient plus accueillir de reprise. D'autres générations continuent. Quand c'est possible. Tout s'use tellement plus vite à présent.
Aujourd'hui, là, maintenant, il faudrait que ce mot ait une connotation négative avec ce rugueux "grossièrement". Ce sera "Non" : aujourd'hui j'ai besoin de pensées positives.
Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".
Ravaudage : besogne faite grossièrement.
1. par Sacrip'Anne, le mardi 12 février 2013 à 10h16 commentaire
C'est vrai que j'ai vu des ravaudages quasi invisibles, ce qui ne va pas avec l'idée du grossier. Mais bon. Positivons !
2. par Anthom, le mardi 12 février 2013 à 11h03 commentaire
Je n'aime pas trop "ravaudage", dur à l'oreille et qui évoque pour moi davantage la misère que l'économie.
Mais quel beau mot que "ramendage", son équivalent pour les filets de pêche! Le "d" n'y sonne pas du tout de la même manière, adouci par la nasale qui précède; et puis, là, il y a "amender", améliorer...
3. par mirovinben, le mardi 12 février 2013 à 12h48 commentaire
Sacrip'Anne 'xactement. (Et merci)
Anthom, c'est vrai que ça sonne un peu "misérabiliste". N'empêche, le gâchis m'insupporte encore plus que la misère car on peut plus facilement lutter contre l'un que contre l'autre. Ramendage ? En effet ça sonne mieux.
4. par Cunégonde, le mardi 12 février 2013 à 21h07 commentaire
Veux-tu remettre le mot au gout du jour pour servir la cause de la décroissante ?
Si oui, je te suis.
5. par El, le mardi 12 février 2013 à 22h54 commentaire
Curieuse cette définition... Pour moi au contraire cette opération doit se pratiquer minutieusement tant il est délicat de repriser un tissu abîmé...
6. par mirovinben, le mercredi 13 février 2013 à 06h54 commentaire
Cunégonde, pourquoi pas. Note quand même que je ne suis pas adepte de la décroissance mais plutôt partisan de la sobriété. Concernant les textiles, j'ai un comportement un peu particulier : je déteste aller acheter de nouvelles fringues et uses les miennes jusqu'à la corde.
El, je suis bien de ton avis et je conteste énergiquement le sens péjoratif proposé.