Je gloussais en silence quand je voyais mon chef coqueter le grand patron. Riant à ses moindres saillies, lui collant aux basques dans la file d'attente à la cantine. J'aurais aimé être dans le crâne du big boss pour savoir si ça le flattait ou l'agaçait.

Comme mon chef n'était pas le seul courtisan, le groupe ainsi constitué composait une drôle de basse-cour plutôt fébrile. A notre grande joie car, n'attendant rien du procédé, nous appréciions d'être des spectateurs hors de la mêlée... Mais pas très loin pour en savourer le moindre caquetage.