Un couple de corneilles a établi depuis bien des années ses quartiers dans notre jardin. Picorage, déambulations en tortillant du croupion. Rien de bien gênant. Sauf cette détestable habitude de raccompagner vers la sortie une buse qui viendrait à survoler leur domaine. Sauf leurs croassements (ou craillements, les avis divergent à ce sujet) qui n'ont rien de mélodieux.

Depuis quelques jours une bande de cinq pies a décidé d'occuper les lieux. Et de vouloir évincer notre couple avec moult jacassements guère plus mélodieux. A ce propos, j'ignore quelle idée est passée par la tête de celui qui a nommé "Pie qui chante" une marque de bonbons heureusement plus délicieux que le chant de ces volatiles.

Bien entendu, je n'ai pu photographier leurs prises de bec, leur battements d'ailes pour faire peur, leurs attaques en piqué. A cause de la distance et à cause des arbres fruitiers cachant souvent leurs ébats pas très amoureux mais fort bruyants.

A présent, les relations paraissent plus apaisées, un armistice semble avoir été signé, sans doute d'une plume noire. Et nous les voyons se déplacer en guettant du coin de l’œil où se trouve l'autre, les autres. La corneille de la photo semble regarder vers la gauche. Sauf que non. Elle surveille le moindre mouvement de la pie la plus proche pendant que les autres membre du club des Cinq font les zazous dans un cerisier voisin et bien déplumé. Lui.