Rappel de l'épisode précédent :

Je disais ne pas trop avoir envie de vous/nous souhaiter une bonne année 2015, puisque la 2014 avait été troublante, troublée et pas si bonne que ça pour nombre d'entre nous.

Franck, en commentaire, avait évoqué son cartésianisme et l'absence de toute superstition de sa part.

Heu...

Le mot "cartésien" me convient bien, moi qui, après une grande partie de ma scolarité en mode "littéraire", me suis très vite passionné pour la technologie et la rigueur de la démarche scientifique. Au point de passer en seconde "C", passer mon bac dans la même filière et m’orienter dans une profession très technique.

Cette démarche scientifique, sans faire abstraction de tout appétit pour la spiritualité, m'a fait douter de certains enseignements reçus et de ces dogmes qui m'empêcheraient d'aller voir au delà des évidences. Je pratique un doute récurrent et souvent assez épuisant. A vouloir tout comprendre, à en perdre la sérénité.

Du coup...

Pourquoi imaginer un seul instant que ne pas souhaiter une bonne chose à quelqu'un entraînerait du malheur pour lui ? Pourquoi penser que les souhaits que j'adresse auraient un pouvoir sur le monde autre que d'apporter simplement une marque d'attention et l'expression d'une vraie empathie ?

Moi qui suis attiré par les us et coutumes dévoilant un mode de pensées et d'actions et expliquant bien des choses, moi qui préfère voir dans le sumo une somme de traditions parfois très anciennes permettant peut-être de mieux comprendre le Japon plutôt qu'un simple affrontement entre deux combattants, moi qui ai envie de croire en la présence d'esprits bienveillants comme dans la pensée shinto...

Moi qui aime connaître le pourquoi du comment, l'enchaînement rigoureux des causes et des effets, moi qui souhaite éviter l'intervention de l'affectif dans le cheminement de la compréhension de mon environnement, moi qui adore la rigueur demandée par l'écriture d'un programme informatique au risque de devenir psycho-rigide et intolérant...

Ben je suis paumé.

Et ce constat tardif (à 63 piges !) montre l'absence d'une vraie analyse scientifique sur ma pomme, dévoile une forme d'orgueil aveugle et imbécile. Comme si ne pas vous souhaiter une bonne année 2015 allait vous porter la poisse. Faut vraiment faire preuve d'une prétention kolossale !

Au final...

Je vous souhaite une fois de plus et très sincèrement une bonne année 2015.

On ne sait jamais ;-)