A l'époque où je bougeais,
à l'époque où je diapositais[1]
les arbres solitaires[2].

Je devais me sentir un être à part,
pourtant pas si différent des autres,
un peu à l'écart, dans la marge.

Solitaire après un si bref mariage,
différent puisque jeune veuf.
Besoin des autres, évidemment,
besoin d'être seul aussi.

Et le temps a passé.

J'aime toujours autant les arbres. Sauvages, incongrus, domestiqués, fruitiers (ou pas), majestueux, fragiles, solitaires ou en forêt. Je caresse leur écorce, je me réfugie dans leur ombre, je regarde la lumière à travers leur feuillage estival ou la découpe de leurs branches en hiver.

Et je déguste certains de leurs fruits. Quand la nature est généreuse, la saison propice et qu'ils le veulent bien. Quand les oiseaux m'en laissent.

A part ça, je suis en train de réfléchir à la fondation du DVMEH[3] et teste une mise en pratique concrète sur le terrain. Comme je déteste la fatigue physique, le mal de dos et la sueur qui dégouline, le terrain sera d'abord et surtout ce blog.

Et zou ! Une photo ce matin avec beaucoup de vert dessus.


[1]Numérisation d'une diapo prise en août 1981 sur la route entre Dijon et Semur-en-Auxois... Entre domicile et terre de mes ancêtres.

[2]Vous avez pu en avoir un avant-goût ici...

[3]DVMEH : Du Vert Même En Hiver.