Musée du sabre - Bizen - 17/11/2012
Le forgeron rectifie la planéité de la lame. On peut voir au premier plan à gauche, un récipient contenant un mélange d'argile qui permettra, en isolant le dos et les flancs lors du passage dans le feu, une trempe sélective. Cette trempe dans l'eau du second récipient (à droite du premier) donnera à l'arme les qualités combinées de dureté extrême du tranchant et une grande souplesse (donc résistance aux chocs) de l'ensemble.
le forgeron active le feu
Sa forge est constituée à gauche d'un piston envoyant l'air, d'un muret supportant la hotte d'évacuation et d'une fosse allongée contenant le charbon de bois porté à incandescence. Il est en train de pomper de la main gauche tout maintenant, de la main droite, la lame dans le feu. Il vérifie attentivement la couleur des braises, donc la température du feu.
Le polisseur
Il utilise une pierre que l'on devine calée par un profilé de bois sur la base duquel l'artisan pose le talon de son pied droit et, plus haut, la pointe de son pied gauche. Différentes pierres seront utilisées, du grain le plus grossier au grain le plus fin. Certaines pierres à poncer sont artificielles, les plus fines sont naturelles.
Deux qualités d'acier
C'est l’application de la boue à base d'argile qui après cuisson, détermine les différences de qualité (souplesse de l'ensemble et dureté du tranchant).
Le ciseleur.
Où l'on notera la présente d'un chat, impassible pendant le travail de sculpture mais qui s'en alla vraisemblablement fâché lorsque l’artisan donna quelques explications. Il fait office de chaufferette.
Je vous propose ce lien trouvé dans wikipedia qui pointe vers un documentaire sur la fabrication des katanas. Documentaire diffusé par Arte en mars 2010 et que j'avais trouvé passionnant.
Les cartes facilitant la localisation des villes visitées.
1. par Sacrip'Anne, le lundi 10 décembre 2012 à 15h43 commentaire
J'aime beaucoup la grâce du forgeron sur son ouvrage.
2. par Cunégonde, le lundi 10 décembre 2012 à 17h36 commentaire
Tu nous avais dit ce que tu avais amené comme quincaillerie photographique ?
3. par mirovinben, le lundi 10 décembre 2012 à 17h53 commentaire
Sacrip'Anne, j'ai été étonné de voir un forgeron habillé en blanc. Renseignements pris, il semblerait que ce soit leur couleur traditionnelle.
Cunégonde, je n'ai utilisé que le Tamron 18-270 (objectif que je trouvais auparavant un peu "mou") ouvrant le plus souvent possible à f/9 voir f/10. Je l'avais testé avant de partir avec le logiciel DxO qui sait fort bien rattraper automatiquement beaucoup d'anomalies optiques. Et j'avais trouvé que le post-traitement des RAW donnait des résultats plutôt satisfaisants... même à 1600 ou 3200 ISO. Mon 60mm fétiche est donc resté au fond du sac.
4. par Obni, le dimanche 09 mars 2014 à 08h03 commentaire
Superbe reportage… On doit se faire discret, j'imagine, dans ces conditions là… De peur de perturber le travail…
5. par mirovinben, le dimanche 09 mars 2014 à 09h05 commentaire
Merci Obni. J'en ai gardé un excellent souvenir. A part la forge où nous pouvions aller où nous voulions (mais, respectueusement, nous sommes restés en retrait), les autres lieux possédaient une zone dédiée aux visiteurs et une à l'artisan. Certains n'ont pas hésité à nous expliquer leur travail, d'autres sont restés concentrés sur leur tâche.