Alors là, je couine.
L'autre hisse l'autrice dans un train pour l'Autriche, sans triche.
En tant que mâle (pas très dominant), je n'ai jamais trop prêté attention au sexe des mots mais tique face à la féminisation forcée et dogmatique des activités et des métiers. Vouloir absolument et systématiquement dé-masculiniser tout ce qui existe amène parfois à des trucs moches, improbables et/ou prêtant le flanc aux moqueries.
Il y a des sages femmes qui, comme les girafes, sont de sexe masculin. Couinent-elles ? Couinent-ils ?
Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".
autrice : féminin d’auteur.
1. par Sacrip'Anne, le lundi 16 décembre 2013 à 09h13 commentaire
C'est une question de volume. Quand TOUT est systématiquement au masculin, sauf la fameuse sage-femme qui ressort systématiquement, ça peut peser un peu.
Ceci dit, c'est pas une excuse pour inventer des mots moches, on peut en fabriquer de jolis !
2. par Franck, le lundi 16 décembre 2013 à 15h22 commentaire
Comme tu peux le constater, autrice est plutôt ancien, et pas un des nouveaux mots inventés pour féminiser une profession
3. par Cunégonde, le lundi 16 décembre 2013 à 21h16 commentaire
Et pourquoi on féminiserait pas ?
4. par mirovinben, le mardi 17 décembre 2013 à 07h48 commentaire
J'avoue avoir merdé dans la rédaction de cet obsolète (qui en est vraiment un, Franck a mille fois raison). D'abord je voulais juste jouer avec le mot puis j'ai envisagé de glisser d'autrice (qui sonne plutôt bien) à "auteure" (qui en prend ou pas, de la hauteur), puis j'ai voulu exprimer mon agacement face à certaines actions féministes exagérées (de mon point de vue qui n'a en fait aucune importance) et exaspérantes. Tout ça devant rester sous la barre des 100 mots, la seule partie du défit des obsolètes que j'ai maintenue depuis le début de ma participation à présent aléatoire.
Mon exemple de la girafe (ça aurait pu être la colombe, la musaraigne, etc...) a été largement éclipsé par l'exemple très convenu, certes Sacrip'Anne, mais le seul qui me soit venu à l'esprit, du mot "sage-femme", qui, au passage peut être facilement remplacé par accoucheur ou maïeuticien. D'autant qu'en ce moment, les maïeuticiennes et maïeuticiens luttent pour une reconnaissance plus que légitime de leur statut très particulier.
Sinon, Cunégonde, on peut tout faire, y compris féminiser les noms de métier qui sont très souvent au masculin parce que restés pendant longtemps "réservés" aux hommes. Faut juste avoir l'oreille un peu musicale, que ça sonne bien, ne soit pas du grand n'importe quoi systématique, au risque de ridiculiser un combat de fond, nécessaire et important en se tirant une balle dans le pied...
5. par Sacrip'Anne, le mardi 17 décembre 2013 à 09h45 commentaire
Le truc avec le féminisme, ou toute autre forme de revendication émanant d'un groupe "opprimé", c'est qu'effectivement, quand on est dans le groupe dominant, même sans être soi-même un horrible sexiste, on ne perçoit pas forcément bien ce que ressentent les autres.
D'où, ce qui te paraît à toi exagéré, peut sembler à d'autres l'insupportable goutte d'eau.
As-tu lu ce très beau billet de Virgile sur le "masculin qui l'emporte" et comment c'est une invention récente dans la langue ? Il t'agacerait et t'intéresserait peut-être, dans ce registre d'idées
6. par Obni, le mardi 17 décembre 2013 à 19h09 commentaire
La musicalité est très importante pour moi aussi… je déteste les mots laids mais j'aime beaucoup l'enjambement et un nombre de pieds qui se respectent