"Chérie je t'aime, chérie je t'adore..."
J'ignore d'où vient cette ritournelle des années soixante
que mon oncle préféré fredonnait sans relâche,
tant et si bien que j'ai exclu "chérie" de mon vocabulaire.
Ma participation du jour au "366 Alphabétiques".
1. par lynxxe, le mardi 12 mai 2015 à 10h13 commentaire
Ouille, tu m'as remis cette scie dans la tête. C'est surtout la seconde phrase qui m'exaspérait : "Chérie je t'aime, chérie je t'adore... Comme la salsa de pomodori". "Comme la salsa di pomodori ? Non mais !
2. par Sacrip'Anne, le mardi 12 mai 2015 à 10h53 commentaire
Hinhinhin. Moi c'est mon grand-père qui la chantait régulièrement
3. par Marie, le mardi 12 mai 2015 à 10h54 commentaire
Ah oui cette chanson était une scie !
Cependant exclure le mot "chérie" de ton vocabulaire, quelle tristesse...
4. par Marie, le mardi 12 mai 2015 à 10h56 commentaire
Le lien du chef d’œuvre (des années 60) n'est pas passé :
http://www.dailymotion.com/video/x7...
5. par mirovinben, le mardi 12 mai 2015 à 13h49 commentaire
lynxxe, désolé de t'avoir mis cette scie dans la tête. Désolé ou pas
Sacrip'Anne, une affaire de famille, donc
Marie, merci pour le lien mais non... sans façon.
Tristesse ? C'est selon. Chez nous, apparemment pas. Car j'ai d'autres façon d'appeler ou de causer à Mme Mirovinben... qui ne me dit jamais chéri, pour d'autres raisons (pudeur dans l'expression des sentiments, liée probablement à l'éducation reçue). Et je n'ai jamais entendu ce mot dans la bouche de mes parents qui ont été marié 55 ans...
6. par Chamamy, le mardi 12 mai 2015 à 14h17 commentaire
Et pourquoi pas un chocolat "Mon Chéri" avec son petit emballage rose ,c'est trop écœurant?
Les puces et les chats font davantage partie de mon vocabulaire du Tendre…
7. par mirovinben, le mardi 12 mai 2015 à 15h06 commentaire
Chamamy, ce n'est pas ma friandise préférée. D'ailleurs je privilégie le simple chocolat noir (le 70% cacao a ma préférence, pas trop amer et pas trop sucré) à des préparations industrielles plus ou moins alcoolisées.
Par contre certaines œuvres d'art proposées par des chocolatiers réputés sur les places de Dijon et Dole font l'objet de toute mon attention gourmande. Et je ne te raconte pas ce que certains chocolatiers japonais installés en France savent en tirer. Extraordinaire.
8. par Marie, le mardi 12 mai 2015 à 16h46 commentaire
N'avoir jamais entendu de mots tendres dans la bouche de nos parents est loin d'être exceptionnel.
De parents mariés durant 55 ans, on peut le comprendre
9. par mirovinben, le mercredi 13 mai 2015 à 05h57 commentaire
Marie, je vois ce que tu veux dire par là, sauf que des mots doux, il y en avait, mais pas celui-là... Ma mère était très pudique quant à l'expression de ses sentiments et je n'ai jamais entendu mon père dire "je t'aime". Ce n'était pas un expansif dans ce domaine-là. Pudeur sans doute.
10. par Marie, le mercredi 13 mai 2015 à 15h20 commentaire
S'il y a un domaine où il est nécessaire d'être impudique, c'est bien celui de l'amour.
On se construit au travers de tous ces mots entendus (et crus) dans l'enfance. On grandit mal lorsqu'ils ont été absents.
On existe à peine dans un couple où ils sont tus.
L'amour "dit" nous fait, nous fabrique si tu préfères.
J'ai attendu toute ma vie que mon père me dise qu'il m'aimait et malgré les apparences j'ai toujours été toute de guingois à l'intérieur de moi .
Les mots d'amour peuvent sauver la vie, j'en suis sûre. Alors de temps en temps, l'éducation il faut la laisser au vestiaire, se déshabiller de son poids et s'écouter (mais bien sûr il y a des personnes qui sont sourdes à elles-mêmes).
11. par mirovinben, le mercredi 13 mai 2015 à 15h41 commentaire
Je suis tout à fait d'accord. Et je me suis bien gardé de reproduire avec Mme et les zenfants ce qui m'avait manqué étant jeune... Même si je sentais qu'il y avait pourtant de l'amour dans l'air.
Fallait juste, vis à vis de mon père, avoir une bonne vue, un décodeur multimode et une cuirasse souple mais efficace, faute d'avoir répondu à certaines de ses attentes. Je n'ai jamais eu d'encouragements ou de félicitations de sa part. Ce qui ne m'a pas empêché d'avoir une enfance que je considère globalement comme heureuse.
Avec le recul, finalement, il semblerait bien que j'ai fait mienne très tôt cette maxime : "les chiens aboient, la caravane passe".
12. par lynxxe, le mercredi 13 mai 2015 à 16h14 commentaire
Nous sommes des êtres de langage et l'amour dit fait drôlement du bien. Marie me fait penser que si nous avons tant besoin de mots d'amour quand nous sommes enfants (et quand nous sommes grands aussi tant qu'à faire), encore faut-il qu'ils que les mots dits soient vrais. Sinon, ce sont des pièges poisseux où l'on s'embourbe. Ah les maux des mots !
13. par mirovinben, le mercredi 13 mai 2015 à 18h19 commentaire
C'est également mon avis : parler vrai. Absolument, impérativement.
J'ajouterais également "ne pas saturer". Car ce "trop" banaliserait alors le propos. Le plus difficile est donc alors de savoir placer le curseur au bon endroit. Et puis il me semble qu'il y a aussi ces preuves d'amour qui illustrent et valident le propos en le concrétisant. Donc : dire qu'on l'aime... et le prouver.