(photo prise hier, 26/07/2019 à 16h33)
Alors que la température flirtait hier avec les 29° dedans et 34° dehors, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et les thermostats par leur pictogramme "cristal de neige".
En pure perte.
Il fait toujours 29°...
Mon petit doigt me souffle dans l'oreillette que ce symbole permet de régler le radiateur en mode "hors-gel" donc d'éviter que l'eau devienne glace et fasse des dégâts.
- Ah bon, c'est pas pour faire du froid lors des canicules ?
- Non
- Dommage !
(Dommages constatés du côté de mes neurones, assurément)
1. par marielouis, le samedi 27 juillet 2019 à 10h44 commentaire
La logique des radiateurs est différente de la nôtre… Tes neurones ne sont pas en cause !
2. par lynxxe, le samedi 27 juillet 2019 à 11h29 commentaire
J'aime beaucoup ta tentative de la dernière chance pour rafraichir l'air, et la réponse de marielouis. Comme toi, j'ai de l'espoir en des gestes quasi magiques, et comme marielouis, je suis persuadée que le monde des objets que nous avons créé(s?) et qui prolifère a ses propres règles, sa propre vie. Finalement, tu es un peu japonais, n'est-ce pas ?
3. par Gilsoub, le samedi 27 juillet 2019 à 14h06 commentaire
Le concept de radiateur froid est bien connu en hivers, mais se sont les mur non isolé d'une maison qui irradie du frisquet ! j'ai testé et c'est redoutables !
4. par mirovinben, le dimanche 28 juillet 2019 à 06h42 commentaire
marielouis, tu me rassures sur ce coup ! Merci
lynxxe, j'aime croire que des kamis sont parmi nous. Même un thermostat peut être habité. Par contre je dois lutter quotidiennement contre mon rationalisme.
Gilsoub, le froid, le chaud, finalement "simples" transferts de calories souvent inappropriés et à l'insu de notre plein gré !
5. par lynxxe, le dimanche 28 juillet 2019 à 10h49 commentaire
Pour tenir compagnie aux kamis, faire rire ta maisonnée, ta chaudière comme sa tuyauterie, tu pourrais inviter cette belle personne :
C’est moi, l’ours des tuyauteries de l’immeuble, des tuyaux de l’eau chaude, du chauffage, de l’air frais, je vais par les tuyaux d’étage en étage, je suis l’ours qui va par les tuyaux.
Je crois qu’on m’apprécie car mon poil nettoie impeccablement les conduits, je cours dans les tuyaux sans répit et sans trêve et rien ne me plait tant que de passer d’étage en étage en glissant le long des tuyaux. Parfois, je sors une patte par un robinet et la jeune fille du troisième crie qu’elle s’est brûlée, ou je grogne à la hauteur du fourneau du deuxième et la cuisinière Wilhelmine se plaint qu’il tire mal. La nuit, je vais en silence, je vais sur la pointe des pattes, je sors mon nez sur le toit pour voir si la lune danse là-haut puis je me laisse glisser dans la cheminée, comme le vent, jusqu’aux chaudières du sous-sol. Et l’été, je nage la nuit dans le réservoir piqué d’étoiles, je me lave le museau, d’abord avec une patte, puis avec l’autre, puis avec les deux à la fois ce qui me remplit d’une joie extrême.
Après quoi, je dégringole par tous les tuyaux de la maison en grognant d’aise et les maris-et-femmes s’agitent dans leurs lits et pestent contre la plomberie défectueuse. Il y en a même qui allument et notent sur un petit papier : penser à se plaindre au gérant. Je cherche le robinet qui est resté ouvert à quelque étage – il y en a toujours un -, je mets le nez dehors et je regarde l’obscurité des chambres où vivent ces êtres qui ne peuvent se promener dans les tuyaux et j’ai un peu pitié d’eux à les voir si grands et si maladroits, à les entendre ronfler et rêver à voix haute, ils sont si seuls. Lorsque le matin ils se lavent la figure, je leur caresse les joues, je leur lèche le nez et je m’en vais, vaguement assuré de leur avoir fais un peu de bien.
Qui sait, en prime tu auras sans doute droit à un bisou sur le nez quand tu te rase.
C'est Le discours de l'ours, de Julio Cortazar, dans Cronopes et Fameux.
6. par mirovinben, le lundi 29 juillet 2019 à 07h23 commentaire
Merci lynxxe pour ce texte très sympa. Maintenant, faut que j'enlève les embouts "mousseurs" des robinets. Sinon, je risque de pas avoir de bisous de la part de l'ours...