Ce billet fait suite à une suggestion de Gilsoub.

J'ai utilisé un reflex argentique à partir de 1978 jusqu'à l'arrivée des appareils photos numériques.

D'abord, en 2002, avec l'acquisition d'un boitier compact (écran rikiki, viseur optique et objectif inamovible), ensuite avec un boitier de type bridge (écran un peu moins rikiki, viseur électronique et objectif inamovible), puis enfin, en 2005, avec un véritable reflex (miroir, viseur optique et objectifs amovibles). Ce qui m'a permis d'apprécier les avantages et les inconvénients de chaque type de boitier dans beaucoup de situations (distances, conditions d'éclairage, tailles des sujets... etc...).

En fonction des évolutions, tant du côté technologique que du côté pouvoir d'achat, j'ai eu entre les mains différents reflex, du capteur APS-C au capteur "full frame"... Jusqu'au mois d'octobre 2019 avec l'acquisition d'un Canon EOS-R, de type hybride (sans miroir), muni d'un capteur de grande taille (24×36), d'un viseur et d'un écran électroniques et pouvant recevoir une foultitude d'objectifs interchangeables.

Pourquoi le choix de ce boitier là ?

  • Rester chez Canon me permet de pouvoir utiliser les objectifs acquis au fil des années. Certes ce boitier est doté d'une nouvelle monture RF, mais il est fourni avec un adaptateur permettant d'y connecter également des objectifs de type EF-S et EF.
  • Pouvoir utiliser les mêmes accus que ceux utilisés par l'EOS 7D et l'EOS 5D.

N'ayant l'intention ni d'effectuer un test complet (j'en serais bien incapable) ni de faire un comparatif, faute de connaître ce qui se fait ailleurs, je vais juste dire ce que j'apprécie dans l'utilisation de ce boitier.

  • Deux modes de visée avec bascule automatique de l'écran vers le viseur électronique dès que l’œil s'en rapproche. Très pratique.
  • Un capteur excellent, protégé par un rideau dès que l'on éteint l'appareil. Très intéressant lors d'un changement d'objectif.
  • Un viseur très précis, pouvant afficher un certain nombre d'infos dont l'exposition réelle. Il permet de viser même avec le soleil derrière soi. Ce qui est parfois infaisable avec l'écran.
  • Un écran tactile et orientable permettant d'afficher et de modifier à la volée un certain nombre de réglages avant de photographier. Génial !

N'ayant jamais utilisé les capacités vidéos de mes APN, je ne peux guère disserter sur les compétences de l'EOS-R dans ce domaine.

En toute impartialité, je voudrais évoquer enfin trois inconvénients plus ou moins solutionnés depuis :

  • Nouveau format de fichier Raw avec l'extension "cr3". Moins gourmand en taille que le "cr2", certes, mais j'ai subi le fait que Windows 10 et certains logiciels de post-traitement ont mis parfois un temps plus que conséquent[1] pour prendre en compte ce nouveau format alors qu'il existe depuis octobre 2018.
  • Contrairement à ce que j'espérais, quelques objectifs (d'autres constructeurs) perdent certaines fonctionnalités parfois très utiles (dont, pour l'un, le mode "autofocus").
  • Comme je le prévoyais, le viseur électronique entraîne une plus grande consommation électrique. Ce qui a un impact sur l'autonomie. Même avec des accus nouvelle génération. Il est donc conseillé d'avoir une seconde batterie bien chargée à portée de boitier.

Quoiqu'il en soit, je trouve le couple "EOS-R + zoom RF 24-240mm" très performant, très agréable à utiliser dans toutes les situations, avec un excellent piqué, une stabilisation très efficace et un autofocus sans reproche[2].

Voili voilà,
j'espère avoir répondu
à quelques-unes des questions
que vous vous posiez peut-être pas...
^_^


Les hasards du calendrier...

Alors que je commençais à préparer ce billet, Canon a annoncé hier l'arrivée du EOS-R5 (disponible fin juillet 2020 pour 4500€), du EOS-R6 (disponible fin août 2020 pour 2700€) et de nouveaux objectifs en monture RF.

Compte-tenu de certains prix annoncés et du plaisir que j'ai à utiliser l'EOS-R dans sa configuration actuelle, ce sera sans moi.


[1]Windows 10 a attendu près de 18 mois avant de pouvoir afficher les vignettes des photos à ce format dans l'explorateur de fichiers, par exemple.

[2]Autofocus testé classiquement, compte-tenu du fait que je ne pratique ni photo sportive ni photo animalière avec suivi automatique du sujet en pleine action.