Le paradoxe est que ce ne sont pas de mauvais souvenirs pour la plupart.

Simplement, et ceux qui ont lu certains de mes commentaires laissés sur des blogs amis ou ont eu la curiosité de fouiller dans mon site le savent, j'ai perdu un être cher en 1980. Et c'est bientôt la date anniversaire (18 mars...) de ce décès.

Je crois qu'il est plus simple de faire un court résumé de ma vie jusqu'à présent. Cette vie, qui a commencé en juillet 1951, peut être décomposée en 5 parties :

  • ma jeunesse, jusqu'à mon service militaire (1973). Rien de particulier a en dire, c'était les 30 glorieuses, beaucoup d'optimisme.
  • le célibat. Je quitte mes parents pour voler de mes propres ailes. Formation professionnelle, premier poste à Colmar. Premier logement.
  • le mariage en 1976 avec une fille fantastique que j'appellerai ici "Zouzou" (un surnom que ses amis lui donnaient). Une belle personne, pleine d'appétit et de courage : elle est atteinte d'une maladie invalidante mais stabilisée. Seuls ses proches le savent. Les autres n'y voient que du feu car jamais elle ne se plaint. Bénéficiant d'une dispense, elle exerce le métier d'institutrice en école maternelle. Sa personnalité, sa grâce, son entrain m'ont subjugué. Quatre ans et demi d'une vie bien remplie et trop vite interrompue.
  • le veuvage. Le courage dont Zouzou a fait preuve, surtout dans les six derniers mois où la maladie de Crohn s'est réactivée, m'a aidé à tenir. Je voulais être digne d'elle. C'était d'autant plus facile que j'étais entouré de ses parents et de son frère, des gens formidables, qui m'ont tout de suite libéré l'horizon en me conviant à refaire ma vie. Nous en avions d'ailleurs parlé également Zouzou et moi alors qu'elle était à l'hôpital St Antoine (Paris). C'est vous dire si elle était à la fois généreuse et lucide. Moi qui ne voulais rien voir du futur et essayais de soulager son présent.
  • nouveau mariage en 1982. J'ai rencontré celle qui allait devenir madame Mirovinben. Sa gentillesse, sa discrétion, son sens de l'écoute et son côté infirmière (ce qu'elle est dans la vie !) ont su m'apaiser et me laisser envisager un nouveau départ. Je n'ai jamais fait mystère de mon passé mais j'ai veillé à ne pas l'en encombrer. Et nous avons construit une nouvelle vie. Deux garçons sont nés en 1983 et 1986. Je l'aime profondément. Nous avons su, jusqu'à présent, surmonter les difficultés de la vie. Je suis en pré-retraite depuis juin 2006. Elle sera en retraite fin 2008. Et nous pourrons entamer ensemble une nouvelle étape.

Je suis un peu ému en vous racontant tout ça. Mon style doit s'en ressentir.

Maintenant que cela est mis sur table, je vais pouvoir passer aux photos de "Matoun", le chat qui a partagé notre vie à Zouzou et à moi entre 1977 et 1980...

Je finis de trier les diapos, je les scanne et ponds quelques billets : quelques anecdotes illustrées par quelques photos de l'animal... les plus significatives ou celles qui me paraissent les plus amusantes.