Même les arcs-en-ciel me semblent gris
Je ne sais pas si c'est la proximité du premier anniversaire du départ définitif de mon vieux lion de père avec qui, pourtant je n'avais pas d'excellentes relations ou le fait qu'avec mon frère il va bien falloir prendre un certain nombre de décisions forcément douloureuses quant au devenir du contenu de l'appartement de mes parents (garder, donner, vendre), une chose est sûre : alors qu'il fait plutôt beau dans le reste de ma vie, même les arcs-en-ciel me semblent gris.
1. par Gilsoub, le vendredi 26 juin 2015 à 18h27 commentaire
Mais certain noir et blanc sont très coloré
Allez, il y a de mauvais moment à passer comme cela...
2. par Marie, le samedi 27 juin 2015 à 18h02 commentaire
J'ai dû m'y coller il n'y a pas si longtemps... Trois maisons pour mon père, deux sœurs et un frère.
Ça na pas été facile et forcément douloureux. Tu sais quand on fait l'inventaire de la maison de nos parents, s'il y a parfois des découvertes émouvantes, il y en a aussi de terribles qui te prouvent que cette impression que tu avais eue de compter pour du beurre était bien réelle.
Nous avons fait le choix (avec mon frère et une de mes sœurs) de tout vendre sauf un meuble ou un objet particulier que chacun pouvait choisir d'emporter. Ça nous paraissait juste et simple mais il y a évidemment eu quelques soucis avec un des enfants sur quatre.
Personnellement, en tant que tutrice de papa, j'avais déjà récupéré tout un tas de souvenirs papier auxquels personne ne s'intéressait. Je me demande avec le recul si je n'aurais pas mieux fait de tout porter à la déchetterie avec le reste.
Nos enfants n'ont pas comme nous le « culte » du passé et j'aimerais éviter aux miens, ces tris déprimants face aux souvenirs insignifiants pour les uns mais tellement porteurs de mémoire pour les autres...
Il y a un petit récit qui ne parle que de ça :
« Comment j'ai vidé la maison de mes parents » de Lydia Flem.
Conseil de l'auteur :
"Donnons congé au passé. Toutes ces choses familières que nous avons aimées un jour ne sont plus que des vieilleries encombrantes. Il faut nous en séparer, joyeusement. Célébrer la victoire de la vie sur la mort" .
Je n'y suis pas encore parvenue mais ça va venir...
Courage à toi
3. par mirovinben, le dimanche 28 juin 2015 à 07h23 commentaire
Gilsoub... hé oui. Mais ça me mine probablement plus que de raison. Je m'en fais une montagne que je rechigne à gravir. Et je ne suis pas le seul.
Marie, merci pour ce témoignage qui souligne la lourdeur du passé et des objets qui l'ont encombré. Et ça m'interpelle à propos de ce que je laisserai d'inutile ou d'encombrant aux suivants... A commencer par une foultitude de photos numériques.