Le Matoun était un chat bien nourri mais chasseur, à la fois grand explorateur et casanier et il ne craignait pas de monter aux arbres.

Sauf qu'un jour il m'a fallu aller chercher une échelle, un grand carton pour servir de nacelle et prononcer des phrases apaisantes pour le ré-apprivoiser.

Je peux vous dire que, ce jour là, ses griffes pourtant rétractiles étaient bien déployées et que mes bras s'en souviennent encore... 28 ans après.

Puis il a pris de l'âge et ses expéditions ont été moins acrobatiques.

Et la nouvelle vie que je construisais alors m'a éloigné tout doucement de lui et de ses nouveaux maîtres. A tel point que je n'ai pas su à quel moment il a rejoint le paradis des félins.