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17/03 : hurluberlu

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Hurluberlu : personne étourdie, qui agit sans réflexion et d’une manière brusque.

Mais qui c'est cet hurluberlu ? Soit dit en passant : "hurluberlu" obsolète ? Mon œil ! C'est comme le "vairon" d'hier... Voui, c'est qui cet hurluberlu planté là devant moi ?

Il me regarde fixement, brusquement me fait de l’œil, me tire la langue, fait la grimace, imite le moindre de mes gestes avec parfois un petit sourire narquois. En plus il est vieux, flapi, avec un cou de poulet et plus guère de cheveux. Pas de quoi faire le zozo...

Vaudrait mieux que j'arrête d'utiliser un miroir : sans réflexion ma toilette du matin je dois faire.

16/03 : vairon

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Vairon : qui est d’une couleur incertaine ou variée. Se dit aussi des yeux quand ils n’ont pas la même couleur.

Longtemps j'ai cru que David Bowie avait les yeux vairons.

J'ai appris récemment qu'il n'en est rien. La différence d'aspect provient de la conséquence d'un accident lorsqu'il était jeune (et bagarreur). La pupille de son œil gauche reste dilatée en permanence. D'où cette impression fausse d'un iris très foncé alors qu'il a les deux yeux bleus.

♫ Beau David a les yeux bleus ♪
♪ Bleus les yeux Beau David a ♫
♫ David bleus beau a les yeux ♪...

15/03 : discord

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Discord : état de ceux qui ne s’accordent pas.

Quand j'organise le potager ou passe la tondeuse, je suis un adepte de la ligne droite, des rangs tracés au cordeau et des alignements équidistants. Plus géomètre que poète.

Quand je réfléchis, je parle ou j'écris, les choses deviennent beaucoup plus tordues, alambiquées, sinueuses. Plutôt adepte de la franchise, je ne pense pourtant pas avoir un esprit retors.

Mais être discord entre la vue et le verbe, assurément.

14/03 : nanan

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Nanan : tout ce qui est fort agréable, qui a un grand mérite, dont on veut se faire valoir.

Le nanan c'est comme un radar repérant ce qui a grand mérite, un gag dont on peut se faire valoir, un DVD excellent à revisionner sans impression de ressasser l'histoire et, surtout, des solos avec elle pour rêver encore et encore.

C'est juste un mot qui pris par n'importe quel bout, de gauche à droite ou de droite à gauche, donne la même chose. N'importe où. Ici en compagnie de Pep, à Noyon sans Bob, voire à Laval avec Eve.

En fait le nanan n'a aucun sens....

Non ?

13/03 : glossographe

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Glossographe : celui qui recueille et explique les mots anciens ou obscurs d’une langue.

Un linguiste averti vous expliquerait que ce mot vient de l'association de :

glossaire : du latin "glossarium" (dictionnaire, vocabulaire), issu du grec "glôssa" ("langue", devenu "mot ancien tombé en désuétude")
graphe : du grec "graphein" ("façon d'écrire", "représentation graphique d’un mot")

Mais comme je ne suis pas glossographe, je préfère vous dire que c'est vieux, pas connu et que c'est issu de

gloss : rouge à lèvres liquide servant à donner un effet brillant et mouillé aux lèvres.
graphe : courbe représentative d’une fonction.

C'est quand même plus sympa de rêver à la courbures de belles lèvres bisouillables...

12/03 : à rémotis

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

À rémotis : à l’écart.

Ce pourrait être une consigne d'exclusion. Ce peut être aussi une envie de prendre du recul, de s'extraire.

J'aime être à rémotis, mais pas trop loin. D'où cette idée ancienne de construire une cabane au fond du jardin. Histoire d'aérer une promiscuité éventuellement orageuse avec l'autre.

Seulement voilà...

Si je place un ermitage là-bas, je serais dans le potager. Lieu où Mme montre compétence et assiduité. Du coup, quand elle y opère, je peux éventuellement m'isoler au salon. Là où trônent fauteuil, ordinateur et pile de DVD.

Plus besoin d'une cabane.

11/03 : coqueter

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Coqueter : courtiser.

Je gloussais en silence quand je voyais mon chef coqueter le grand patron. Riant à ses moindres saillies, lui collant aux basques dans la file d'attente à la cantine. J'aurais aimé être dans le crâne du big boss pour savoir si ça le flattait ou l'agaçait.

Comme mon chef n'était pas le seul courtisan, le groupe ainsi constitué composait une drôle de basse-cour plutôt fébrile. A notre grande joie car, n'attendant rien du procédé, nous appréciions d'être des spectateurs hors de la mêlée... Mais pas très loin pour en savourer le moindre caquetage.

10/03 : ahontir

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Ahontir : rendre quelqu’un honteux.

Il est possible que j'aie pu ahontir mes compagnons de voyage lors de notre séjour au Japon. Pas volontairement, juste par méconnaissance des traditions du pays. Je leur demande pardon.

Il est vraisemblable que j'aie pu ahontir Mme Mirovinben lors de repas imposants où mon bavardage et mon envie irrépressible de faire de l'humour m'ont fait dire des choses inavouables, hors sujet ou choquant l'auditoire. Je lui demande pardon.

Il est certain que le Précédent de la République m'a fait honte plusieurs fois. Surtout au début de son règne. Aucun pardon. Aucun oubli.

09/03 : guenuche

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Guenuche : petite guenon. Femme petite et laide.

Je souhaite vous rassurer, vous les membres du SPSP (Syndicat pour la Promotion de la Splendeur des Primates). Une guenuche est bien une petite guenon, sans aucune forme de jugement concernant sa beauté réelle, possible ou absente.

Je suis, comme vous, outré de cette précision superflue et dénigrante de "Femme petite et laide". Car, enfin, qu'est-ce être laide ? Selon quels critères et dans quel référentiel ? La moche de l'un peut être la belle de l'autre.

Et pourquoi "petite" ? Je connais des fraises des bois bien plus goûteuses que certaines fraises des potagers.

08/03 : bélitre

Ma participation du jour au "366 obsolètes à prise rapide".

Bélître : homme de rien, homme sans valeur.

Le bélitre est au bellâtre
ce que le litre est à l'âtre,
ou le pitre au pâtre...

Un nommage de rien, un hommage sans valeur.

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